Tuilières

Montaison et contrôle;

L’ouvrage

 

Deuxième obstacle rencontré par les migrateurs depuis l’aval, le barrage de Tuilières est situé sur la Dordogne à environ 200 km de l’océan Atlantique. Géré par EDF et dédié à la production d’hydroélectricité, cet ouvrage permet d’alimenter l’équivalent d’une ville de 70 000 habitants.
Construit entre 1905 et 1908, il se compose d’un barrage mobile de 12.5 m de haut pour 100 m de large et d’une usine hydroélectrique en rive droite.

 

 

Les systèmes de franchissement

Les systèmes actuels sont adaptés à toutes les espèces présentes sur ce secteur de Dordogne (saumons, truites de mer, aloses, lamproies, anguilles ainsi que toutes les espèces de rivière).

 

Un ascenseur à poissons

Un ascenseur à poissons en rive droite permet aux poissons depuis 1989 de franchir le barrage vers l’amont. L’ascenseur déverse les poissons dans une passe à bassins souterraine composée de 9 bassins et d’une longueur de 60 m. Ce système est équipé d’une station de comptage vidéo. Les individus de chaque espèce sont ainsi comptabilisés avec précision tout au long de la saison.

 

Masque de dévalaison

Un masque de dévalaison en service à partir de 2009 guide les jeunes saumons (smolts) qui dévalent la Dordogne vers l’océan afin d’éviter leur transit par les turbines de l’usine hydroélectrique.

 

Rampe spécifique à anguilles

Une rampe spécifique à anguilles en rive gauche, associée à un compteur « électronique » permet aux anguillettes de coloniser l’amont du bassin depuis 1999.

 

Des arrêts de turbinage

Des arrêts de turbinage nocturnes permettent depuis 2009 en périodes de fortes eaux aux  anguilles adultes de regagner l’océan sans dommages afin d’aller se reproduire.

Le site possède également un système de piégeage qui permet de prélever des individus de saumon atlantique (transfert vers le centre de reconditionnement de Bergerac) ou de grande alose (vers la pisciculture de Bruch).

Le suivi des migrations

Le suivi des migrations de montaison se fait grâce à un système de vidéo-contrôle installé sur le site et permettant de comptabiliser toutes les espèces en migration de montaison. Les anguilles, qui ont franchi la totalité de la passe, tombent dans un compteur à résistivité (permettant le comptage des individus).